DE LA RIGUEUR GRECQUE À L’AUSTÉRITÉ FRANÇAISE (OU L’INVERSE)
En deux temps, le Premier ministre vient d’annoncer un véritable plan d’austérité par le gel des dépenses de l’Etat.
Son intervention télévisée du 5 mai préparait l’opinion sur les premières mesures de rigueur décidées à l’issue d’un séminaire gouvernemental sur les «déficits publics» le 6 mai.
De fait, dès 2010 et pour les 3 ans à venir, les dépenses de l’Etat vont baisser, y compris celles concernant les aides sociales, les aides à l’emploi, les aides économiques et les interventions publiques dites de relance.
Avec la suppressions des emplois publics, ces décisions à l’encontre des actions, des missions et des services publics constituent les premiers ingrédients d’un plat « à la grec » qui sera dévoilé et accentué lors de la « conférence sur les déficits publics » du 20 mai prochain.
Avec de telles décisions, les besoins de la République sociale sont d’autant plus menacés que le gouvernement refuse toujours de s’intéresser aux recettes par la mise en œuvre d’une véritable réforme fiscale.
Pour FO, cette rigueur ne se justifie pas et, au contraire, l’intervention publique doit être soutenue et renforcée dans cette période de crise majeure : le remède de cheval risque de tuer le cheval !
De plus, cette première salve de mesures ne vise qu’à donner des gages et « inspirer de la confiance aux marchés », comme l’a indiqué le Premier ministre lui-même.
Il en est de même avec la RGPP et le projet gouvernemental de réforme sur les retraites. Par de telles mesures, la rigueur vise à avancer l’âge de la mort…