JEAN-CLAUDE MAILLY: «ON NE PEUT PAS ATTENDRE ET RESTER L'ARME AU PIED SUR LES RETRAITES»

Publié le par FO Nogent

FO a décidé d’organiser la riposte par une grève interprofessionnelle assortie d’une manifestation nationale à Paris, le mardi 15 juin.

 

Dans une déclaration adoptée à l’unanimité mardi, la Commission exécutive de FO a décidé d'appeler à l’unanimité les salariés du public et du privé à une journée de grève interprofessionnelle le mardi 15 juin avec une manifestation nationale à Paris sur les retraites. Cette date a été choisie parce qu’elle se situe dans «la période où le gouvernement, à quelques jours près, va remettre son projet de loi de réforme des retraites», a expliqué hier soir le secrétaire général de la confédération Jean-Claude Mailly au micro de France Info. «Tout le monde a bien compris», a-t-il dit, que «d'une manière ou d'une autre, (l'allongement) de la durée de cotisation, ou (le report) de l'âge du droit à la retraite à 60 ans, vont figurer dans les propositions» gouvernementales. Et dans ces conditions, a-t-il souligné encore, «on ne peut pas attendre et rester l'arme au pied, il faut une mobilisation, montrer la détermination des salariés (…) sur des revendications claires», seules à même de pousser «le gouvernement à réagir autrement».

 

Il s’agit de faire pression, sinon l’exécutif va continuer à balancer les ballons d'essais jusqu’à ce qu’il annonce «brutalement vers la fin du mois de juin ses mesures», a prévenu le leader de FO. Une allusion au démenti «ferme» du gouvernement opposé lundi à un article du journal Le Monde faisant état d’un possible report progressif de l'âge légal de la retraite à 63 ans. Sur la foi de «sources concordantes», le quotidien du soir venait notamment d’écrire que le président Nicolas Sarkozy avait posé comme «hypothèse de base» la nécessité de repousser «l'âge légal de la retraite à 61 ans en 2015, 62 ans en 2020 et 63 ans en 2030».

 

Quant à la critique selon laquelle FO a décidé de faire «cavalier seul», Jean-Claude Mailly a répondu que le seul souci de son organisation restait de privilégier «l'efficacité», c’est-à-dire ne pas épuiser les salariés en les appelant à manifester «toutes les trois semaines». Et d’ajouter: si les autres syndicats, qui «connaissent nos positions (…), veulent discuter sur ces bases-là (…) On reste ouverts».

 

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